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8 septembre 2017 5 08 /09 /septembre /2017 21:54
même si j'étouffe à la dire je deviens la guerre civile sus lenguas arrugadas como hojas bajo mis pasos

Le ciel de la terre

même si j'étouffe à la dire je deviens la guerre civile 

Como detrás de un cristal de hormigon,

el sol en circulos de amor,

mujeres judías y gitanas de mis familias me llaman futuro pasado presente – mi alba, mi alma, mi duende7

 

même si j'étouffe à le dire

le temps se précipite

sous mes mains mes pieds mon ventre

palpite habite pépite

le passé transpercé, le sens fracturé

le futur sursaute mon cœur bat la mémoire de l'histoire au présent

 

je deviens la guerre civile

chaque être, peuple, femme, enfant, me convoque

mais vient cette danse :

phuvi!e – isi akate – isi odothe

phuvi!e poetesa amara

ka tute mere sune kerdile1

 

aussi je visite les concrètes contrées immatérielles où je suis née

je trajectoire l'historique légué

mes passions mes trajets dégustés encaissés expérimentés redessinés réécris viennent à la rencontre enfin radicale des racines déracinées envolées dépossédées revenues blessées connues reçues aimées comprises enfin se pense se dit se comblent se dépassent

les gouffres de l'arrachement – la douleur persiste - la liberté signe -

se transforment en terre sauve

en ciel ouvert

en actes

silences

itinéraires des mots 

ami.es intimes aussi des marges caressez-moi du beau, du fond, du cœur je viens d'arriver au ciel de la terre douceur

être parmi nous multiples et singulières, émotions, compassion, contestation, attention,

les forces érotiques venues de plusieurs centres

de mon être et d'ailleurs

tourbillonnent

le vent l'océan volcans,

la passion reçue

déçue

 

combien d'étrangères sommes-nous mon amour, nous sommes les plus nombreuses, d'ici, d'ici dans, dedans, dissidentes

combien d'amies

 

je ne comprends toujours pas vieille ce qui me paraissait insensé petite

pourquoi l'idiotie dominante domine t-elle ce qu'elle ignore

 

comme derrière une vitre de béton

lumières en cercles ouverts d'amour

depuis la nuit des temps

Juives et Gitanes et autres

de mes familles vous m'appelez

me tirez me criez m'apprenez

l'histoire silenciée

les fuites nécessaire

faire face

en tournant le dos ou pas

fierté des actes

 

futur passé présent

au-delà des coupures de mémoire

du mensonge et des dénis

et jusque dans nos blessures béantes

ancêtres et géantes vous m'aimez

un geste

tendre, précis,violent, fort -

anonymes héroïnes héros d'une cité

c'est la rue qui fait la pensée

écrite ensuite mise en tribunes malgré les haines monolytiques sur-policées

 

je regarde ma fille

je l'entends inventer et comprendre sources d'espoir

je les entends elles aussi mes géantes lui dire

leurs mots hâtifs glissés nos langues froissées

comme des feuilles sous nos pas

les sabots, les chevaux, les taconeos, talones baile, les frappes au sol la nuit

sauver sa vie sauver l'amour et l'autre jusque dans les gouffres de l'histoire

 

fuir - faire face – parfois les deux ensemble visages et pieds vois-tu

 

les dominants ne sont rien c'est leur seul pouvoir

 

j'entends le monde crier contre mon corps

chut tais-toi

chut je n'en puis plus

crie plus fort je t'en prie car je ne te connais pas encore

 

opre Romni opre phrena opre kamavdi

amen sian akete2

 

la coupure venue de près venue de loin

que dire aux enfants aux nôtres à soi privés des leurs

par les guerres par les leurs par le béton et les armes des oppressionsracialosprofitidiotieegogocapitalocentrépatriarcatirresponsables

 

blessures laissées ouvertes mais cachées

mareba, sitoj, tharipe 3

 

faut-il pour autant casser rayer leurs voix déracinées exilées envolées transplantées

les priver une fois encore, de peuples, des liens de vie ?

le rythme incarne nos récits 

en danses et en combats - s'évader - résister

partager

 

yo me enamoure de noche

enamori del lunar d'una mujer4

 

le silence survit à l'absence

j'entends les cris de leurs corps

entendre sous les clowns nos résistances

j'entends nos voix d'inconnues d'étrangères d'ici-dentes sorties enfin de nulle part

les langues défroissées sous nos mots se souviennent

et la dignité de nos filles persiste, insiste

le futur sursaute mon cœur bat la mémoire de l'histoire au présent

 

je viens d'un pays qui n'existe plus ou pas encore

derrière les murs des colères

se rêvent - se révèlent

la fécondité des mondes

l''enfance joue sérieusement - combat et danse

 

Zaynen dayne oyen shener

mir zaynen do !

Dos hot a folk undzer mut

mir zaynen do !5

 

je me suis trompée parfois

je suis revenue me voici

je suis debout même couchée

allons debout

 

j'irais caresser le monde

celui qui multiple et singulière

trans femme amie toujours debout même couchée

 

chut écoute

j'entends le monde crier contre mon corps

 

Zog maran du, khaver bruder6

 

 

Como detrás de un cristal de hormigon,

el sol en circulos de amor,

mujeres judías y gitanas de mis familias me llaman futuro pasado presente – mi alba, mi alma, mi duende7

 

 

comme derrière une vitre de béton

le soleil en cercles ouverts d'amour

résistantes juives et gitanes qui m'appelez

contre l'anéantissement

futur passé présent ici et ailleurs ici

 

j'entends vivre et espérer ma fille

flambloyante

rire et être en plusieurs langues

je la vois aimer

et dansent les galops des chevaux les tacaneos, talones têtus qui frappent le sol et poings levés

 

in der heyl in tife shpaltn

vel ikh kempn mit gezangen8

 

des mots hâtifs murmurés leurs langues froissées

sous l'histoire, langues bouclées de mots

sauver sa vie sauver l'amour

Cuando miro a mi hija, las oigo a ellas, galopes de caballos y taconeos, taconeos, talones baile, que golpe el suelo, sus palabras veloces susurradas9

 

mir zaynen do ! Amen sian akete !10

 

n'oublie pas de rompre les traitrises

n'oublie pas d'être

l'amour est là

l'insurrection est quotidienne et se partage

répare l'irréparable

un peu

 

caresser le monde

toujours debout même couché.es

j'irais crier contre ton corps boule de fuego révolution

j'irais danser contre temps 

 

sus lenguas arrugadas como hojas bajo mis pasos, salvar su vida, salvar su amor

Iré a acariciar al mundo, ese que se parece a una mujer, multiple y singular, de pie incluso cuando acostada11

 

 

mir zaynen do ! Amen sian akete !12

 

Inès de Luna

 

1( rromani terre ici et là-bas - terre poétesse de chez nous - en toi mes rêves ont pris corps – inspiré d'un chant Rrom)

2( rromani debout femmes rroms - debout sœurs et amoureuses - nous sommes là)

3( rromani guerre peur brûlure)

4( judéo espagnol je me suis éprise de nuit - de la lune - d'une femme – chanson apprise par Jacinta)

5( yiddish tes yeux sont encore plus beaux - nous sommes là - c'est un peuple et notre courage - nous sommes là – inspiré du chant de résistance Juif)

6( yiddish Toi maranne dis moi - mon ami, mon frère)

7( espagnol comme derrière une vitre de béton - le soleil en cercles ouverts d'amour - des femmes juives et gitanes de mes familles m'appellent - futur passé présent – mon aube, mon âme, mon duende esprit du flamenco )

8(yiddish (même) dans de profondes fissures - je combattrai en chantant inspiré chant yiddish)

9(espagnol quand je regarde ma fille je les entends elles - et les galops des chevaux – le martèlement des pieds flamenco - les talons de la danse - qui frappent le sol - leurs mots hâtifs murmurés )

 

10( nous sommes là - yiddish et rromani)

11(espagnol leurs langues froissées comme des feuilles sous mes pas- sauver sa vie sauver l'amour- J'irais caresser le monde - celui qui ressemble à une femme multiple et singulière - toujours debout même couchée - merci à Maguy Borras pour la traduction en espagnol)

12( nous sommes là yiddish et rromani)

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1 septembre 2017 5 01 /09 /septembre /2017 14:53
feminist queers Rroma Fight  - en anglais

We are together, looking for the sky, looking to the earth, and what action will change this world, the injustice.... lesbians, queers, trans women, trans people, dissidents, Romani women from different countries — write this text to bring to light what emerges in places other than writing; to communicate our ongoing and specific life struggles, while at the same time relating them to all of our fights, ‘identities’, engagements

–  against the profound interlocking of several dominant relations, we have in common a sense that radical and profound political, cultural and social change is needed; to assert our refusal of everything that tends to categorise us, and to make heard the singularity of our voices and common positions. Our liberation also encapsulates resistance to capitalism, wars, militarisation, violence, the rules of power, imprisonment, expulsions and expatriations, labour exploitation, trafficking in bodies; resistance to homo/trans/lesbophobia, sexism, patriarchy, colonialism, and to dogmas destroying freedom! Our liberation means the protection of ourselves, of those who are ours, of children, the environment, and in favour of sharing wealth!

–  to simultaneously highlight the notion of independence and links with our Romani allies, with people of dissenting genders and desires, with anti-racist and decolonial feminists, with others who are oppressed in their struggle, we are receptive to and express our solidarity with all the minorities in the world and across time, who fight, just like us, on multiple fronts, always in the present.

Indeed, intersectionality and the specific interlinking and activation of different sites of struggle, in which we find ourselves living, is no luxury nor a simple intellectual viewpoint for us — it also embodies the notion of putting our ideas in the service of our causes, as well as conceptualising the various intersections of oppression in order to free ourselves from them in a manner that is critical for each and every one of us. This is our point of view which does not pretend to be that of everyone concerned.
While we are discriminated against as women, as people and as Romani people, as people who live non-binary lives and have dissident sexualities and desires, as human beings sustaining precariousness, exclusion on the basis of class and social status, we have an acute awareness of being the bearers of creative forces, of different creative forms of fighting for freedom from domination, alienation and estrangement, which are both exterior and interior.

We are transnational, possessing one central language that we have in common, Romani, and numerous other languages, amidst which we live, reside and move — in our different countries, jobs, in our families, our loves, our arts, in collectives in which we are active, we combat discrimination and injustice with determination; and before us, many other women, Romani women, often disregarded and unrecognised, nonetheless active, subversive and precious, have opened the way for us with their generous, strenuous and sophisticated voices.

We are Romani women, those who have been raced/racialised, not ‘more modern, more presentable, or more shameful, less savage’ than our sisters - our ‘non-conformist’ gender and sexuality has not made us betray our people, races; it is not a pathway to an ‘integration’ into the world of inequalities. We are not exceptions that prove the prejudice and stereotypes of the oppressors. We are not either a fetish or ornaments, masking those power relations that send our beings, our loves, our bodies and our struggle into fringes of society and non-existence.
Different states — starting with those in Europe — have all acted against our Romani people, constructing them based on a notion of the past that never comes to pass: feudal exclusions and slavery over the past centuries, fascisms, extermination under the Nazi regime (and by collaborating slates) — persisting structural Romaphobia — police violence — institutionalisation of expulsions and police violence, of inequalities, the legitimacy of forced sterilisations, illegal abortions, rape — the legacy of European and Community patriarchy... Invisibilisation based on power relations lying at the root of the struggles of Roma, those of Romani women and Roma of dissenting desires and genders does not happen by coincidence; it is about hiding them because they are in fact dangerous for those very power relations — struggles that are, nonetheless, permanent, poetic, and courageous. Perpetrated and exercised ‘externally’ by European states, colonial racism has been unleashed ‘internally’ as well, targeting several populations by means of killing. This goes on in relation to migrants, the poor and raced/racialised, foreigners or those assimilated, the ill, handicapped, vulnerable... Neocolonialism imposes its rule of law and market in humanity, promoting destruction of life and unleashing relentless ‘liberal’ predations. It continues to be disastrous against everything that is ours. We are de facto often deprived of our rights as scapegoats — but we also situate ourselves as elusive, different, obstinate and resistant to this violence that claims to integrate, cut, disintegrate, assimilate, divide, classify and exclude in order to better exploit, dominate, kill, rape and violate. 

We maintain that alternative and different practices of organizing life - outside of heteronormative capitalism - are more egalitarian and freer and have always existed; collectively, we facilitate their transmission and development, as well of the advent of new forms. 

Resistant to all forms of oppression, Romani feminists have always existed and waged a fight against dependence and incarceration, against the feeling of inferiority, against the notion of being a hindrance to culture, imposed on us by racist, sexist and class oppression. As women, lesbians, trans people, queers, Roma, we are deliberately situated within this transversality; just like our travels, expatriations, interests, our ‘anchorages’ lead us to engaging in a transnational and internationalist reflection.

The questions of health, education, background are key; heterocapitalist institutions dominate and often preclude us from accessing expression, knowledge while, at the same time, plundering our cultures. Folklorism claims to assign to us a single, paternalist representation, according to which ‘femininity’ is traditional or moderne, but always fixed, mutilating; other modes of our existence are despised. The system impedes the visibility of our many richnesses and wants to reduce us to an image, to nothing. In its patriarchal dimension, it asserts that the only way of living that Roma can follow is the heteronormative family with the attendant distribution of tasks, roles etc, and little access to work — to what we have created — in terms of transfer of care, studies... It is the threats, instability, xenophobia, contempt for the numerous competences that we have, and us being sidelined that contribute to imprisonment, leaving us only the urgent need to cope, stealing from us the time necessary for development, maturing and education that every human being needs. Our diversity in its richness fights for our auto-emancipation, as well as for the emancipation of women, of our people, our loves so that we can reclaim our right to the spoken word and, above all, our right to be heard.

From the outset, we have positioned ourselves in an active, intersectional reading of social relations with respect to race, origin, class, sexuality and gender, religion or philosophical allegiances, family and friendships; this brings us joy, as well as some victories… yet, it is a source of many difficulties for us as it concerns profound and long-lasting changes, changes in terms of power relations, of society. Other feminists, queer, anti-racist, especially afrodescendants, have opened voices - we hear them for our singular and common fights -

The tendency, even amongst activists and allies, to replicate the hierarchy of priorities and struggles persists and tends to mute, erase, water down our voices and to keep untouched the sexist pseudo ‘naturalness’ of heterosexuality and the notion of binary: the legacy of racialist patriarchies. The risk of institutional, as well as community recycling and reproduction of these forces is an important one; we are tired of seeing definitions being enunciated by others. Just like many Romani women, we are cultivated, creative and strong. Just like other lesbians, queers and trans people, we assume full responsibility for our lives, choices, affinities, eroticisms and non-binary cultures which are ours — even though ‘coming out’ is not alway the means through which we determine ourselves in order not to severe certain social and familial ties in order not to be exposed to masculine and group violence — even if despair is never too far. Our family ties are complex and even though they are not the only focus in our lives, they are nonetheless a major one — despite frequent partial ruptures linked to the refusal of who we are. We are aware that a fixed hetero way of living, at times violent, is still (partly) assigned to many other women as a result of fractures caused to our families by the dominant history. Many have been held hostage in order to incessantly repair the consequences of institutional romaphobic ill-treatment and to maintain living conditions and survival of their own, of their children. We do not act against our own people but always with, amidst and next to them — against all the oppressive constructions and alienating hierarchies existing both inside and outside.

We also know that appearance is misleading — lack of attention, deafness, ignorance into which people are submerged — by means of the cult of money, lies perpetuated by the media, by ideological intoxication imposed by states and armed multinational corporations, by terror, by the criminalisation of foreigners — produce noise distractions and blind spots in our individual lives and in our voices, voices of rebellion and freedom for Romani women, lesbians and trans people. Our voices do not speak in the same microphones. They are all simply made obscure, believed to be inexistant because they have not been heard, whereas they represent resistance, everyday actions and extraordinary strengths and forces working against dehumanisation.

It is in our awareness of these popular forces, of consisting of several centres, energies, of several places, of several circles and cultures, of being simultaneously different and singular, that we draw on our knowledge and multiple aspects of fight. These profound erotic, subversive and grassroots forces interconnect so that multiple oppressions cease to cut us into pieces. With others, we invent a different world, the struggle against the absurd will of patriarchal/capitalist/racist/dominant/sexist dominance is permanent, without respite: the commodification of human beings, of all living creatures, of the earth for an idiotic, genocidal profit.
There is no one way of proceeding in order to live our struggles, our lives, our friendships and our political desires and affections in a simultaneous and non-hierarchical manner. The need to exchange opinions, to meet each other and to unify manifests itself as potent; the need to express ourselves in relation to our matters concerning Romani women, lesbians and trans, feminists from all of our countries, and at times of several origins and people, allows us to make and contribute to intra- and extra-community alliances, which are fruitful, delightful and lucid. The invisibilisation of the political dimension of our lives needs to stop. The world needs us more than it realises. We and our friends know it.


 

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23 juillet 2017 7 23 /07 /juillet /2017 11:11
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23 juillet 2017 7 23 /07 /juillet /2017 11:01
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23 juillet 2017 7 23 /07 /juillet /2017 10:48

 

et résistances pour une école pour toutes et tous - 

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 19:54

      paroles et musiques 

ou http://radio.graphie.free.fr/
L’association Radio.Graphie et l’association LVoix des Rroms s’associent pour réaliser une émission de radio  sur Fréquence Paris Plurielles 106.3.
Tous les 1er mercredis du mois à 17 heures
Cette émission présentera :
Des actualités en bilingue ( français-rromani) sur les platz d’Ile de France,
Des actualités nationales politiques et juridiques et internationales sur les Rroms dans d’autres pays.
Suivis de reportages, d’interviews,de discussions avec invités, de portraits etc.
des conseils juridiques.
 Enfin, d’une sélection musicale.

L’équipe est composée de : Saïmir, Pierre, Anina,

DJ Mitko et Maïssoun

 

                      Première émission diffusé sur FPP ( 106.3) le 3 avril 2013 : tous les premiers mercredi du mois.

 
et à voir en plus d'entendre un travail de Radio.graphie et quelques autres :

"Xavier Marchand, metteur en scène de la compagnie Lanicolacheur  a proposé ce projet original :

Monter une exposition dessins / audio à la bibliothèque de Montreuil avec Maïssoun de Radio.graphie et la dessinatrice Cendrine Bonami-Redler à partir d’un travail réalisé dans une résidence toute particulière : l’hotel Gelem installé sur le terrain de la rue de Rosny de Montreuil, terrain habité par une famille rrom, soutenue par l’association Ecodrom." 

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 19:17

paroles et musiques...    

 

Ma grand-mère les appelait, les Bohémiens 7
Suite et fin de la rencontre avec Saimir Mile, président de la voix des Roms.
Ecouter Ecouter / Télécharger 40m 47s - 66.44 Mo - 228 kbps
(pour télécharger, utiliser le bouton droit de la souris et faites "Enregistrer la cible du lien sous")

Date de publication : 19 avril 2013 
Date d'enregistrement : 19 avril 2013 
Auteur : Jean Vilain 
Emission : Ma grand-mère les appelait, les Bohémiens 
Genre : Histoire 


liendirectmagrandm!relesappelaitlesbohémiensradiolarzarcink

 

ou http://www.radiolarzac.org/sons/ma-grand-mere-les-appelait-les-bohemiens-7    

 

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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 00:13

 

C'était aussi ici

il y a

un, deux, trois, ans

il était une fois

et

il n'était pas une fois 

 

C'était aussi là

et ça se lit

page à page

en ligne

 

entre aventure et documentaire

entre constat et subjectif

 

64pagesdebandedessinéedocumentaireetpolitiquepardamienroudeauàlireenligne

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7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 12:05

romjoinville.jpgvallsrom.jpg

Nous n’en sommes pas encore tout à fait là à Montreuil, je tiens néanmoins à rappeler un entretien que j’ai eu en février dernier avec la maire de Montreuil, Dominique Voynet.

Après avoir envoyé un courrier signalant le traitement indigne infligé aux Rroms vivant sur un campement rue de Paris, j’ai été convoquée par la maire. Sans attendre des miracles, j’espérais néanmoins obtenir quelques engagements concernant des points de la vie quotidienne de ces familles.

Durant cet entretien d’environ 45 minutes, la maire s’est contentée de rappeler tout ce qu’elle avait fait pour un certain nombre de familles :

-          Mise à disposition de logements pour quelques familles

-          Prêt d’un local pour quelques autres (où vivent ensembles enfants, rats, cafards, avec des installations sanitaires défectueuses…)

La demande portait sur la viabilisation partielle du terrain occupé, sur l’inscription des enfants à l’école et sur les perspectives envisagées par la mairie.

Les arguments proférés par cette anesthésiste avaient de quoi assommer :

-          « si je mets l’eau, ils vont être 300 à arriver »

-          « l’ex-maire de Montreuil me pourrit la vie et trouve que j’en fais trop pour les Rroms »

-          «  si je fais quelque chose, je risque de ne pas être réélue »

 

Toute mention de l’indignité des conditions de survie dans ce bidonville fut balayée par des arguments visant à établir non pas l’indignité de l’accueil réservé à ces familles mais plutôt à dénigrer leur mode de vie à grand renfort de clichés éculés (mais hélas toujours de mise quand on parle de ces personnes.)

Puis, je mentionnais la présence sur ce campement d’une structure Eiffel pouvant être réhabilitée pour par exemple construire une Maison des Rroms, centre culturel, lieu de passage entre les Rroms et la population de la ville. Réaction excessive de la maire :

-          Cette structure n’a aucun intérêt… »

Cette réaction excessive, quasi caractérielle m’a mis comme on dit la puce à l’oreille…

J’ai fait quelques recherches et ai découvert que ce terrain faisait partie d’une zone devant être réhabilitée pour les habitants de Montreuil, qu’elle devait donc être nettoyée dès que la mairie en aurait fait l’acquisition.

http://www.montreuil.fr/uploads/media/dossier-creation_ZAC-Fraternite.pdf

Projet très certainement juteux profitant à quelques uns et transformant les Rroms en variable d’ajustement dans les négociations avec le propriétaire des lieux. 

Quelques semaines plus tard, je vais avec une amie du comité de soutien, rencontrer la responsable des inscriptions scolaires pour les familles en difficulté. Depuis janvier dernier, les dossiers d’enfants habitant ce bidonville (certains ayant déjà été scolarisés avant d’être expulsés d’autres lieux).

 

Après une première tentative en début d’après-midi – « Elle n’est pas là, nous ne savons pas quand elle sera là, voici son numéro de téléphone…) je prends mon téléphone et appelle 5 ou 6 fois sans obtenir que l’on décroche… En fin d’après midi nous y retournons

« Madame X est en réunion… »

Un peu d’énervement et quelques minutes après, madame X arrive, et commence à nous enfumer à grand renfort d’explications molles concernant une commission spéciale alors que nous lui demandions de nous expliquer quel était la démarche qu’elle suivait pour mener à bien ces inscriptions.

Madame X péte les plombs lorsque je demande si cette commission est spécifique pour les Rroms, craignant vraisemblablement que les relents du racisme empuantissent la pièce.

Conclusion : rien aucun avancement du dossier jusqu’à présent.

Et cependant Montreuil n’est pas la pire des communes.

Je souhaiterais que les divers comités de soutien puissent communiquer, se réunir éventuellement, construire une plate-forme où s’échangeraient informations et propositions.

Nous attendons vos réactions.

Zolan'Gono

 

Regardez la page de la mairie de Joinville, ça vaut le déplacement...

linversvillejoinvillek

liverslasoidisantmanifestationpacitfiquenk

 

et surtout le journal de l'ambassade du Pérou une expulsion vient d'avoir lieu à Ris Orangis...

malgré un travail remarquable

malgré ce village qui vivait

malgré la réalité et le rêve, le Pérou et l'humour

 

larticlemédiapartink

lambassadedupérouink

 

merci de signer et faire tourner la lettre pétition à Cécile Duflot 

lien en rouge bas de la lettre  Lettre à Cécile Duflot


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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 22:32

 

A l’attention de 

Madame Cécile Duflot

Ministre de l’Egalité des territoires et du Logement

 

Copie pour information à

Monsieur Alain Régnier

Délégué interministériel 

pour l’hébergement et l’accès 

au logement des personnes 

sans abri ou mal logées

 

Montreuil, jeudi 28 mars 2013

 

Madame la ministre

 

Cette lettre a pour objet de vous alerter sur la situation de familles habitant un campement à Montreuil, au140 rue de Paris, où vivent une centaine de personnes. Selon les informations qui circulent parmi ses habitants, ce bidonville devrait être évacué le 14 avril par la force publique.

Ces familles sont arrivées sur ce terrain après de nombreuses pérégrinations, dans la même ville, dues à une série d’expulsions. 

Il s’agit d’une centaine de personnes survivant depuis près d’un an dans des conditions contrevenant à tout exercice des droits humains : ni eau ni électricité, ni sanitaires. Ces conditions indignes découlent directement du régime infligé à ces personnes et qui est celui des démunis. Leur isolement est renforcé par le peu de diligence que mettent les services municipaux à traiter les dossiers les concernant  (scolarisation, domiciliation, hygiène).  Ce terrain souvent occupé, fera partie d'un projet de rénovation du quartier dans les années à venir, pour le moment ce projet n'est pas en phase de réalisation.

Une trentaine d'enfants en âge de scolarisation, une dizaine de personnes fragiles, malades, âgées, bébés et femmes enceintes…  Des démarches ont été commencées par les familles et leurs soutiens pour activer leurs droits à la santé, à la scolarité, des solutions sont élaborées pour l'organisation du travail de ferrailleur, activités de recyclage, et autres projets… Mais sans réel accès à l'emploi, sans logement véritable, la réalisation des autres droits est quasi impossible. 

Alors que demain ces familles vont se trouver privées du bidonville où ils parvenaient - ce qui tient du tour de force ! - à survivre dignement, nous vous demandons de veiller à ce que ces personnes puissent retrouver un toit. Un toit qui leur permette d’organiser leur existence  en France. Un toit qui brise les engrenages discriminatoires, les réactions racistes, les exclusions, un toit qui protège les personnes et les projets de vie. 

Nous vous signalons que ces familles se sont organisées pour défendre l’accès de leur campement aux bandes maffieuses dont les membres sont d’une dangerosité extrême surtout pour les femmes et les enfants. Comment se défendront-ils dans la rue si aucune solution n’est trouvée en application de vos engagements ? 

 

L’urgence est réelle, comme à chaque fois que des familles sont mises en danger faute d'une application complète de la loi. C’est pourquoi nous vous demandons de mettre en œuvre une solution d’hébergement pérenne pour ces personnes, qui ont beaucoup de courage, qui s'efforcent de répondre le mieux possible aux demandes administratives, mais qui, attendent, attendent beaucoup trop, des réponses municipales ou gouvernementales qui se font attendre... beaucoup trop. A Montreuil, certes, quelques propositions de logement ont été faites à d'autres familles Rroms, mais souvent ces initiatives permettent d'opposer à d'autres un refus absolu de considération. 

 

Il serait imaginable que ce terrain, sur lequel il y a une structure Eiffel, puisse être utilisé autrement que comme lieu d'expulsions programmées, et autrement qu'en bidonville. Des associations Rroms et sympathisantes désirent qu'un centre d'histoire, de mémoire et  de culture Rrom existe enfin, ce lieu peut inspirer bien des architectes, les familles, voisines pourraient être associées à ce projet, si avec votre appui, une réquisition du lieu était enfin possible (comme le propose l'ordonnance de 1945 et ses mises à jour). 

 

Depuis votre nomination - en cohérence avec un souci d'humanité et le programme annoncé par le président de la République - vous réfutez tout démantèlement de camps sans solution de relogement.  

 

Nous comptons sur votre vigilance et votre présence en ce qui concerne la centaine de personnes vivant au 140 rue de Paris à Montreuil, leurs vies, leurs projets de citoyens européens, pour que puissent se maintenir les liens de voisinage qui se sont instaurés, dans l'espoir d'une vie vraiment meilleure, ensemble. 

 

 

Inès de Luna et Marie-Geneviève Bellefin, 

Lutheuses de Rrue, association de femmes artistes - du comité de soutien du 140 rue de Paris : prisesdepensee@gmail.com

 

avec

Danielle Storper Perez, anthropologue et écrivaine, militante pour la paix et les droits des femmes


Yasmine Modestine, musicienne et comédienne


Jean - Marc Zelwer, musicien

 

Tiéri Briet, écrivain et éditeur

 

Catherine Raffait, sociologue


Valérie Morin, informaticienne, du comité de soutien du 140 rue de Paris

 

Esméralda Romanez,  - Présidente of the fédération kale, Manouches, Romany, Sinté women à l'U.E

- Fédération listée à l'ONU au bureau des discriminations

- Membre du board au lobby européen des femmes

- Présidente de l'association A.M.I.D.T, (association pour la Mémoire de l'Internement et de la Déportation Tsigane)

- Présidente de l'association Samudaripen

 

 

pour poursuivre et faire circuler cette lettre-pétiton 

lienactifverslapétitionendirect

ou copier coller ce lien dans la barre : 

 https://www.change.org/fr/pétitions/ministre-de-l-egalité-des-territoires-et-du-logement-trouver-des-solutions-pérennes-de-logement-pour-les-rroms-expulsables

 

 

lien vers dépêches tsiganes qui a publié un article présentant cette lettre : liendépêchestsiganesvoisinesd'unbidonvilleàmontreuilk

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