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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 00:26

 

 Pas d'hébergement pour une femme enceinte de 8 mois...

 

Dans la logique du crime réel, avec ou sans coupable immédiat, ou visible

dans un système qui permet : coupe des budgets qui rend parfois impossibie l'accueil de personnes à la rue par les professionnels , le non-droit, le non-lieu, le nulle part, la non assistance, l'indifférence et le mur de la honte offerts à une femme qui va accoucher, à Paris tout près de centres de soins...

Pas d'hébergement... Pas de recours...

115 blidé plus de réponses...

Pas d'argent pour elle...

Pas de budget pour les bébés... Rien à dire... Et puis les familles pauvres qui font des enfants... Circulez....

 

Mardi après-midi, une femme de 38 ans a accouché rue de l'Observatoire (XIVe), dans une tente dans laquelle elle vivait avec son compagnon depuis un mois. Après l'accouchement, elle va chercher de l'aide auprès des hôpitaux Paul Saint Vincent-de-Paul et Cochin tous proches, tandis que son mari tente de réanimer le bébé. Mais la petite fille, morte-née - n'a pas pu être réanimée.


"Il y a 15 jours, nous avions alerté les pouvoirs publics. 8% des femmes enceintes que nous suivons vivent dans la rue. Une situation qui décuple les risques d'infection. Et donc de mort in utero", dénonce le pédiatre. A présent, certaines femmes enceintes passent à travers les filets de la protection sociale" dénonce le président de Médecins du monde.


  A la mémoire de Ion Salagean

 

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Un temps réel, ensemble, 

devant le 163 rue des pyrennées

à la mémoire de Ion Salagean

mort dans l'incendie qui a ravagé la baraka

tristesse, devant ces portes noires fermées, gardées, où a péri un homme...

partage aussi et rencontres entre les habitantEs du lieu, leurs amiEs, des inconnuEs venus, des solidaaires... (renocntres empêchées ces derniers jours par les éloignements où les relogements "coup de poing Emmaus"ont mis les familles)...


Plus de cent cinquante personnes sont venues à 15 h saluer un frère de destinée, un proche, un voisin, un  inconnu, pour dire au revoir, pour dire chaque vie est, chaque vie compte.... chaque mort...

Se retrouver pour dire non à l'insupportable situation qui est faite aux pauvres, aux communautés discriminées par les lois, les marchés de l'immobilier, des maffias, des armes... la rumeur publique et la lâcheté meurtière des esclaves volontaires de ces systèmes...

 

Pour les150 personnes venues devant le 163 rue des Pyrennées

nous étions dans le temps du recueillement et de la volonté de faire, de dire, de bouger... Ne laissons pas faire l'intolérable... Métissage des luttes, des générations, des compétences, des idées, des expériences... et unité de combat contre cette haine abjecte qui s'étend et se structure à partir des lois et accords racistes des pays européens...

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Ce doute lancinant toujours qui ne cessera pour aucun d'entre nous : y a t-il eu incendie criminel contre nos amiEs de la Baraka ?

 

 

Plusieurs témoins parlent encore de ces silhouettes, juste avant l'incendie,  apperçues sur le toit, là où une intrusion avait déjà été tentée il y a quelques mois... Et ces rassemblements haineux, quelques persiflages entendus lors du procès contre l'occupation du batiment....

Lors du procès fait aux familles Rroms par la mairie de Paris propriétarie des lieux il y a quelques mois ( en vue d'une expulsion ), la juge avait arrêté les paroles mensongères et abjectes d'un voisin lui faisant remarquer qu'il n'était ni partie civile ni autre et n'avait pas à médire des personnes ayant réquisionné ce lieu...

 

 

Chacun sait que le crime est là : l'exclusion, les harcélements, discriminations, impossibilité de travailler, d'être, de vivre, de construire un projet... La mise en pauvreté tue, le cynisme des pouvoirs tuent, la haine fascisante tue....L'indifférence tue... 

 

 

Une phrase entendue hier par une de nos amies - devant un autre squat un peu plus loin : "celui-là aussi faudrait le brûler..."

 

 

 

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Les institutions ont bafoué la dignité et l'amitié en remettant à Emmaus coup de poing la responsabilité du "relogement" en nuités d'hôtel des familles sinistrées....

 

 

"Emmaus coup de poing" bien connu aujourd'hui de tous les campements, de tous les squats, des militants, des professionnels en travail social ou médical...

Le pauvre abbé Pierre, il perdait bien un peu la boule sur ses derniers temps, mais tout de même...Lui faire ça...

En rafflant tous les marchés sociaux en rapport avec expulsions ou tragédie "Emmaus coup de poing" vient briser les liens de vie et les suivis : leurs première proposition aux familles c'est : voulez vous repartir en Roumanie ? Vous pouvez signer ici... 

 

Quels accords entre eux et les gouvernement français et roumain? ...

Aucun ne répondent-ils pas car ce sont des personnes qui ne parlent pas... Les "coups de poing" viennent et ne connaissent pas celles et ceux pour qui ils sont payés. Ils doivent professionnellement leur porter secours, et ils séparent, dispersent, négligent leurs liens intra groupes et extérieurs... lls prétendent barrer les réseaux vivants solidaires, et interdire tout rassemblement ne serait-ce que pour les soins, l'école, les familles, les amiEs, l'évidence...

 

L'humanitaire peut-être militaire - ils trient ces braves gens d'Emmaus CDP - et n'ont de plus aucun sens de la cohérence, de l'humain... les réseaux amicaux, solidaires, sociaux qui se constituaient depuis 11 mois entre les habitantEs de la baraka et d'autres, voisins ( tous ne sont pas racistes...) - les liens avec des amiEs de longue date ( parfois 3 ans...) , avec des connaissances, par l'école, l'épicier, le marché, le centre de santé, des assos....

Tout cela n'est considéré ni par la maire ni par les CDP, ni par l'état...

 

"Nous" sommes les quantités négligeables, instits, éduc de Harissa sauce blanche, bénévole du Secours catholique, La voix des Rroms, Radio-graphie, collectif contre la xénophobie, Lutheuses de Rrue, et personnes singulières, venues en leu noms propres, militants éventuels de la LDH, Mrap ou de tous petits groupes actifs contre  la mise à la rue des gens, artistes de passages... les habitants sinistrés eux-mêmes, les familles ou célibataires, les vieux, les hommes, les enfants, les femmes, "nous" sommes quantité négligeable et n'avons pas droit au châpitre, ni à être reçus aux moments les plus graves, ni à être consultés alors que ce "nous" constitué est le seul " nous" capable de poser les bonnes questions, et d'indiquer les points essentiels à prendre en compte lors d'un relogement de sinistréEs...

 

Coup de poing oublie deux familles de la Baraka qui dorment depuis plusieurs jours dans leurs voitures... Elles ne sont pas sur la liste...Faux et ridicule...

 

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Mais nous savons comment nous retrouver.... Comment continuer... à vivre ensemble

 

 

avant l'incendie dans la baraka et au square à côté...

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Les associations et organisations signataires de ce courrier se sont constituées le vendredi 4 novembre 2011 en Comité de soutien aux victimes de l’incendie du bâtiment situé 163 rue des Pyrénées à Paris 20 ème arrondissement.

Le Comité constate que les informations concernant le devenir des victimes de l’incendie restent imprécises notamment sur le relogement des familles, la scolarisation des enfants et les causes du sinistre.

Le Comité demande un rendez-vous d’urgence avec madame Frédérique Calendra, Maire du 20ème arrondissement, afin d’obtenir réponses et informations aux questions suivantes :

• Quel est le bilan au 4 novembre 2011 concernant le relogement des familles sinistrées dans le 20ème et dans les arrondissements et communes périphériques

• Quelles mesures ont été engagées pour la prise en charge psychologique des victimes de cet incendie

• Quelles mesures ont été prises pour la poursuite de la scolarisation des enfants des familles de victimes dans les écoles où ils sont inscrits

• Quelles mesures sont envisagées pour le relogement pérenne dans le 20ème des familles qui ont décidé de rester sur le territoire français

• Le Comité demande à être informé de l’avancement de l’enquête judiciaire sur les causes de l’incendie.

ldh 20 res 20 etc..elu du 20ème, vert pc npa, mrap, et collectif soutiens sans papiers 20, harrissa sauce blanche, secours cat, collectif baraka


Solidarité le 7 novembre, 15 h tribunal de Bobogny : un procès contre l'anti-constitutionnalité, l'injustice et l'absurdité de certanes lois françaises !!! Venez nombreuses et nombreux !!!

 

Le 7 novembre à13 h, un jugement sera rendu au tribunal de Bobigny, deux femmes poursuivies pour "défaut de soins" du fait de mendicité risquent sept ans d'emprisonnement et 100.000 euros d'amende.

Rappel des faits :

Le 6 septembre 2011, deux femmes, Maria et Genovita, sont interpellées alors qu'elles font la manche en Seine-Saint-Denis. Elles vivent sur un campement du 93 et sont Rroms  Roumaines. Elles sont avec plusieurs de leurs enfants, un garçon de 7 ans et un bébé au sein, un autre de moins de 2 ans. La police les met en garde à vue, leur enlève leurs enfants sans  même les renseigner sur le lieu de ce placement autoritaire. Elles ne les reverront pas pendant 8 jours. Convoquées au tribunal le 15 septembre elles retrouvent enfin leurs enfants. L’ASE et les  travailleurs sociaux qui n'étaient pas d'accord avec ce placement, et remarquent le trauma causé aux femmes, au bébé sevré de force, aux personnes privées de parole, de droits élémentaires...

La police leur arrache leurs enfants sans aucune prise en compte du traumatisme grave que cela représente pour elles, pour eux,  alors qu’elles sont contraintes à mendier, faute de papiers,  faute de logement faute de travail, faute d’accueil.

 

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